Les futures recommandations de la HAS

pour enfants, adolescents et jeunes adultes autistes

 

 

Plus de 10 ans après celles de 2012 qui avaient opéré un tournant radical dans la politique de l’autisme en France, la HAS prépare de nouvelles recommandations pour 2024.

 

La note de cadrage permet d’espérer que, cette fois, ce texte ne déclenchera pas « une guerre de religion ». Son contenu est en effet plus ouvert et plus modéré. Il semble bien que plus personne ne croit en l’origine unique de l’autisme et en la méthode miracle pouvant, utilisée de façon intensive et précoce, guérir un autiste sur deux. L’accent est mis au contraire sur la singularité de chaque enfant et sur la possible complémentarité des approches. Par ailleurs le thème de l’inclusion scolaire, qui était absent en 2012, n’est pas l’alpha et l’oméga de la note de cadrage. La HAS ne semble donc pas, contrairement à l’ONU, aller vers une préconisation de la désinstitutionnalisation qui serait une catastrophe pour les personnes autistes les moins autonomes et leurs familles.

 

Cependant, même si les mots « thérapeutique » et « soins » apparaissent quelques fois dans la note de cadrage, les souffrances psychiques des personnes autistes, de leurs familles et des professionnels ne font pas l’objet d’un chapitre spécifique. C’est bien dommage !

 

Reste à savoir si l’esprit d’ouverture qui semble souffler sur ce projet se traduira dans la composition des groupes de pilotage, de cotation et de lecture chargés d’élaborer les futures recommandations.